lundi 17 septembre 2007

Des questions embétante

Reste des questions embêtantes.
Un des premiers problèmes vient de l’apparent désir de mener de front toute une série de contestations des oppressions comme si , toutes réelles qu’elles soient , elles se valaient du point de vue pratique dans la recherche d’une société "meilleure", et en attendant des améliorations au concret.
Une addition de "fronts" ne fait pas un parti ou un mouvement, si ce n’est un bref instant avant d’éclater.

Le monde, malgré sa complexité, a sa hiérarchie , et c’est la lutte de classes qui en est le centre, qui est le centre structurateur des batailles. Un parti, ou un mouvement, même si il n’y a aucun doute qu’il doive être aux côtés de tou(te)s ceux qui se battent contre des oppressions , doit avoir au centre de sa stratégie de transformation ce qui renouvelle sans cesse et sans cesse la domination d’une classe sur le monde, l’exploitation capitaliste, bref un parti ou un mouvement a les travailleurs au centre de ses actes.
Car c’est là que se gagne ou se perd, se gagnera ou se perdra, la bataille pour une société qui fasse reculer exploitation et oppressions. La bataille dans les entreprises, aux côtés des travailleurs sans emplois, des futures travailleurs, des travailleurs sans toit ou mal logés, etc, est celle qui donne le la et force à la gauche si elle veut perdurer et surtout se renouveler.
La lutte des classes n’est pas un élément ésotérique d’un vaste front contre les oppressions, elle en est le centre et le moteur, du moins pour un mouvement aspirant à aider à l’accouchement d’un monde meilleur. Un mouvement ou un parti de gauche qui se présenterait comme un vaste front contre les oppressions ne serait pas ma tasse de thé, même si un mouvement ou un parti de mon coeur devrait être contre toutes les oppressions et faire face à toutes avec solidarité.
L’autogestion est sur le chemin de cette bataille, le pouvoir au concret des travailleurs sur leurs entreprises. Sans cela la classe capitaliste continuera de commander et gouverner nos destins, que ce soit sur les OGM ou que ce soit sur les discriminations suivant les commodités de directions des affaires du monde par cette classe. Et cette bataille à mener pour disputer le pouvoir aux patrons nécessite bataille dans les entreprises et les entreprises au centre des batailles du futur mouvement ou parti.
Discuter d’un parti , d"un mouvement , sans hiérarchiser, sans débattre concrètement de cette question comme décisive me semble aller vers une forme de radicalisme (au sens radical-socialiste) qui n’est pas souhaitable.
Il me semble qu’on peut faire beaucoup mieux. Copas
Hum, ou pas, la question, comme dirait Charles n’est pas de sauter sur une chaise en disant "nouveau ! nouveau !"...effectivement...
L’ensemble de la gauche est dans une situation explosive. Et c’est normal (il est même curieux que cela ne soit pas arrivé plus tôt) vu tout ce qui c’est passé ces 25 dernières années...
Chaque parti doit se reconstruire (rien de spécifique dans le terme, ni attachement), le PCF par exemple a visiblement des orientations en son sein qui ont beaucoup de difficultés à être convergentes, ou qui sont tout simplement opposées. Et ça Autain n’aide pas à résoudre le problème et à aider sur le débat de ce parti. Elle est dans un flou attrape tout.
La question, pour le PCF en particulier, n’est pas de savoir si il doit se fondre dans une grande bouillie mais de savoir ce qu’on veut comme société, d’analyser la société actuelle, comment on se bat , quel outil politique on utilise, et après lever les yeux du guidon et regarder qui est avec nous là dessus et qui ne l’est pas, les proximités et les éloignements. Et éventuellement , surement même, scissionner d’avec ceux qui sont plus proches du parti de Hollande, DSK et Lamy , que des travailleurs.
Les discours peuvent flotter sur l’écume mais suivre les actes est utile pour savoir de quel côté on est dans cette dernière affaire, et c’est vrai quer les velléités retombent souvent sur des alliances avec des socio-libéraux qui font douter les travailleurs qui finissent par répéter : "tous pareils....". Ou autrement dit pendant les grandes colères contre l’ultra-libéralisme (Mai 2005) on laisse passer l’orage et après on remet en selle le vieux cow boy arthritique qui nous tire dessus dans tous les sens au nom de l’union de la gauche contre l’ennemi commun.
Personne , qui s’intéresse à la politique, n’est sensé ignorer que , plus loin que les discours, le PS est sur une ligne politique ultra-libérale, et en phase également d’écraser la démocratie en son sein car le virage qui va être demandé est gros. S’allier avec eux à nouveau, c’est partager l’opprobre. Pire même c’est être assuré que, puisque on se retrouve sans cesse finalement avec eux , autant être chez eux......
Je dis cela car , pour les municipales, on nous bassine déjà dans une série d’endroits sur une réanimation de la gauche plurielle, sous divers formes..... Rien ne devient plus urgent que cela et il s’agit de faire n’importe quoi à nouveau contre l’ennemi commun....
Bordel de Municipales ! A nouveau des élections qui seront prétexte à du n’importe quoi, à des alliances foireuses, et des soutiens à des divas du parti social-libéral. Déjà des Alternatifs et des Communistes dans certaines villes (comme Nice) appellent à une union de toute la gauche ....
C’est pas cela qui est urgent, l’ennemi en face lui ne "débande" pas de son programme, divas élues ou pas, ce qui compte ce sont abattre les régimes spéciaux, agresser les retraités, attaquer la sécu et le système sanitaire français, s’attaquer aux chômeurs, précariser les travailleurs, faire des cadeaux à la bourgeoisie, etc.
Les municipales doivent être une tribune, des batailles au service des batailles ci-dessus. Sinon ça n’a pas de sens.
Il y a donc , même dans la gauche anti-libérale, des discours et des actes qui sont contradictoires. Dans un parti c’est plus grave.
Reprendre du poids, passe par une cure d’amaigrissement des fois.
Alors oui le PCF devra probablement fonder un nouveau parti, mais certainement pas un polochon informe où la base ne contrôle rien, sans projet autre qu’une unité floue et des objectifs prêtant à confusion. Ce n’est pas une machine à faire des élus qu’il faut, mais une machine à aider aux conquêtes sociales et à avancer vers une société socialiste. Oui il y aura besoin de tous les talents , mais d’abord ceux des travailleurs et des jeunes.
Oui ce projet de régénération (c’est bon là le terme ? personne ne l’a utilisé ?) a sur sa route bien des convergences avec des petits groupes révolutionnaires (LCR, LO, Anars, ....), du moment que ce projet avance par rapport à des batailles au concret, par rapport à la politisation des travailleurs.
Copas

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