vendredi 19 septembre 2008

L'arnaque de la rupture conventionnelle

Imaginez-vous, dans le monde des Bisounours...:

Imaginez, un patron et un salarié: ils ont, bien sûr, les mêmes droits, les mêmes chances, les mêmes réseaux d'influence, les mêmes pouvoirs...
Ces 2 là, égaux en tous points, s'entendent pour rompre le contrat de travail qui les lie (Parisot avait parlé de « séparabilité », à l'exception de la CGT, les autres organisations syndicales lui donnent raison...).
« ben quoi? » Direz-vous

  • Que cette invention des temps modernes ne sonne pas la fin du motif réel et sérieux du licenciement ?
  • Que les salariés ont les mêmes intérêts que leurs patrons ?
  • Que les patrons n'exercent jamais, au grand jamais, aucune pression sur leurs salariés ?
  • Que les patrons n'ont pas, enfin, trouver dans le gouvernement du petit Nicolas, une oreille attentive qui les autorise à licencier avec une procédure allégée, sans grand risque de contestation du salarié ?
  • Que le salarié, qui en a marre de subir pressions, mauvaises conditions de travail..., ne succombera pas à la tentation d'accepter la rupture de son contrat ?
  • Que tout ça ne va pas cacher des licenciements collectifs, des licenciements pour maladie, délit de faciès ou de grande gueule...?
  • Que tout ça sera, évidemment, comptabilisé dans les chiffres des licenciements et permettra au petit Nicolas d'annoncer fièrement que la situation économique va mieux ? (bien sûr puisqu'il est là!)
  • Que le salarié, qui constatera finalement s'être fait roulé, surtout quand il aura du mal à trouver un autre CDI..., ne va pas devoir faire preuve de patience et ténacité ?
  • Le délai de contestation devant le conseil de Prud'hommes a été réduit à un an et 62 conseils de prud'hommes viennent d'être supprimés, les délais de jugement vont forcément être plus longs...
  • Que les patrons vont calculer les indemnités de licenciement en respectant les conventions collectives alors que la loi n'oblige qu'au respect des indemnités légales ?
  • Que l'administration, dont les effectifs sont en baisse, va contrôler autre chose que le contenu des imprimés ?

Alors, ...
Vous croyez encore au monde des Bisounours ?

1 commentaire:

fannylegendre a dit…

En effet, je peux me classer dans plusieurs de ses catégories:
-pressions infernales
-arrets maladie qui ne fait pas plaisir à mes patrons
-donc on me propose gentiment (parce que mon patron est un bisounours!)une rupture conventionnelle.
Dès qu'il me la proposé j'ai dit une grand "OUI" (pourvu que je parte de là)... Mais aujourd'hui je suis revenu sur ma décision, je vais d'abord me faire opérer et après ma convalescence, je signerais...
Je n'aurais qu'un mot: RESISTANCE!!