mardi 7 août 2007

Démocratie, Capitalisme, société de consommation et Communisme

1. LA DEMOCRATIE EXISTE T ELLE ?
Si la démocratie « réelle » implique notamment une participation éclairée et active du plus grand nombre de citoyens possible sans distinction de classe ou de revenus, alors, lorsque la participation du citoyen à la vie politique de son pays devient un luxe, c'est que nous ne sommes déjà plus dans une démocratie.Tout indique que nous sommes bien dans un faux -semblant de démocratie, avec de fausses élections ( ce type de faux-semblant étant la spécialité du capitalisme).D'une démocratie basée sur la représentation des citoyens par leurs élus, nous sommes passé à un système où nous avons, non plus une démocratie représentative, mais une représentation de démocratie.Et cette représentation est nécessairement biaisée.

2. QUELS SONT LES RAPORTS ENTRE DEMOCRATIE CAPITALISME ET SOCIETE DE CONSOMMATION ?
Si l'énergie psychique et intellectuelle des citoyens est mobilisée entièrement par la question de sa subsistance et la quête de savoir comment boucler "au moins pire" la fin du mois, alors, non, nous ne sommes plus dans une démocratie et nous sommes revenus de fait à un régime censitaire où seuls les citoyens aisés peuvent voter, c'est à dire, voter valablement.Voter valablement implique de pouvoir mettre en oeuvre une liberté réelle de choisir, ce qui nécessite notamment d'avoir eu suffisamment de temps, de calme et de moyens (matériels et intellectuels) pour exercer notre sens critique et notre libre arbitre.Il faut vraiment préférer la douceur temporaire de l'aveuglement volontaire à la sauvagerie salvatrice de la lucidité pour ne pas se rendre compte que nous e n sommes à ce stade avancé de dépérissement de la démocratie, et que nous n'évoluons plus que dans un théâtre d'ombres chinoises.Nous avons réintégré le "mythe de la caverne".Cette quête des moyens de subsistance est aggravée ( car elle est pervertie) par le développement de la société de consommation, qui, par le biais de la marchandisation (des choses, des êtres, des idées), repousse sans cesse les frontières qui existent entre nécessaire et superflu.Cette société de consommation, fondée sur, et en même temps gouvernée par, le marché, la loi de l'offre et de la demande, dont le seul maître est l'argent, est le bras armé du capitalisme dans la société.La société de consommation est exactement comme une très belle personne, avenante, parfumée, mais qui aurait deux défauts: il faut la payer pour la toucher de près et elle est complètement vérolée...Pris dans le filet de ce consumérisme, on court après du rêve à acheter (et non à rêver ce qui est quand même un sacré paradoxe en terme de désir - et plus il est cher plus il est réputé être "beau") et on pervertit nous-même à notre insu, le sens du travail.Corrélativement, le travail, qui devrait ou qui pourrait être aussi une source de satisfactions personnelles et de gratifications, devient de plus en plus pénible et harassant car soumis à la loi terrible de la productivité - ce que l'on gagne n'est jamais suffisant pour acquérir les "gros rêves" que la société de consommation nous fait faire.Plus ces rêves sont gros, plus le salaire est dérisoire. Et nous sommes comme des hamsters dans une cage, qui tournent à toute vitesse dans la petite roulette.Le but du travail ne devrait pas être de "gagner plus" mais de "s'épanouir plus". Même si je sais qu'étymologiquement, travail vient de "torture" et que cette notion est fortement liée à celle de salaire...il y a des tortures symboliques qui peuvent être bénéfiques , et d'autres réelles, et néfastes, qui s'inscrivent dans la chair des salariés suicidés.Pour ceux dont le salaire est carrément indécent, ces 17 % de la population qui gagnent le SMIC, (et qui sont en effet symboliques de toute la population prolétarienne), le rêve est tellement hors de portée qu'ils n'ont que deux choix: fermer les yeux à ce consumérisme et résister, prenant le risque de se "marginaliser", de "s'isoler", ou accepter le système jusqu'à en devenir cinglés, accepter la bouche ouverte de "travailler plus pour gagner plus", pour finir à la commission de surendettement, voter FN et voire pire, quand leur vie n'est pas mise en péril par les névroses que créent autant de contradictions manifestes...Ainsi asservis, nous rentrons dans des rapports pervertis avec la démocratie, ce qui est le but du capitalisme.Cette participation à la vie publique, par le biais en l'occurrence ,de la politique, devient un luxe quand, avant même de pouvoir penser à s'asseoir à une table sans rien à faire et avec encore suffisamment d'énergie pour réfléchir à la situation politique du pays ou du canton ou de la région, à travers son expérience personnelle et à travers ses lectures, la plupart des citoyens doit avoir résolu une somme de problèmes matériels conséquents.Cette participation devient un luxe lorsque le citoyen n'a plus les ressources matérielles, morales et intellectuelles nécessaires à la prise de recul minimum qu'implique une réflexion et une décision politiques.Aussi, la paupérisation du prolétariat, conjuguée à la valorisation de la consommation, précède l'appauvrissement du processus démocratique et prépare toujours l'arrivée de la dictature politique voire militaire, qui s'appuient sur les moyens capitalistes, pour conserver le capitalisme lui-même.

3. LE PIEGE CAPITALISTE POUR LE COMMUNISME
Et ce faisant, le capitalisme met en place un piège à double détente pour le communisme.Paupérisant à l'extrême le prolétariat dont le communisme est un des défenseurs (sinon le seul), il place cette doctrine dans la logique de la double contrainte, puisqu'il lui commande avant tout d'augmenter les moyens de subsistance des travailleurs, mais ce faisant augmente leur « pouvoir d’achat ».Oui mais voilà, une fois que le communisme a redonné cet "oxygène" nécessaire aux travailleurs, encore faut-il qu'il ne s'arrête pas là et qu'il rentre à fond dans la difficile bataille contre le consumérisme.Renoncer à cette bataille, la traiter comme négligeable, c’est déjà renoncer à combattre le capitalisme.Faute de mener cette bataille, qui implique d'avoir autre chose à proposer que de devenir calife à la place du calife (ce que j'appelle "transformer le prolétaire pauvre en bourgeois"), le communisme s'affaiblit, et commence à mourir, car il garde au sein de la société la pire partie du capitalisme et se rend perméable à la social-démocratie.

4. DE LA NECESSITE POUR LE COMMUNISME DE PENSER LE MONDE COMME UN TOUT ET DU TOTALITARISME CAPITALISTE
On reproche très souvent au communisme d'être "totalitaire" par nature. C'est une des critiques que j'entends le plus à notre encontre.J'avais souvent tendance à répondre que cela était faux.Mais à la réfléxion, je crois que c'est exact, dans la mesure où cela signifie que le communisme induit une systématisation, une manière de pensée qui est totalitaire, en ce sens qu'elle essaie de TOUT appréhender pour tordre définitivement le cou au capitalisme.Je crois que c'est donc non seulement exact mais surtout hautement nécessaire, que le communisme soit "totalitaire" par nature, si cela n'aboutit pas à une dérive personnalisée et au totalitarisme.Et c'est bien parce que le communisme a cessé de penser le monde comme un système et de livrer des combats sur tous les fronts où sévit le capitalisme, qu'il s'est affaibli et a échoué.Il faut dire que certains prétendus représentants du communisme ont largement contribué à nous faire échouer, et servent encore de repoussoir... Voici une des raisons objectives pour lesquelles j'ai une détestation viscérale de Staline, par exemple, ou de Mao ( outre la répulsion que leurs crimes entraînent chez moi). Parce qu'ils ont usurpé le communisme et que leurs horreurs ont finalement servi de prétexte au capitalisme pour nous abattre ( comme si nous avions besoin de ça).En revanche , je ne peux pas laisser dire que le communisme serait LE système produisant le plus de dictatures et de morts, si c'est cela qu'implique en effet ce jugement sur le communisme comme « totalitaire ».Je crois que nous avons encore la preuve tous les jours que c'est bien le capitalisme, et tout ce qu'il véhicule ou tout ce qui l'appuie, qui a le record absolu en la matière dans tous les points du globe. Le plus criminogène, le plus pathogène, le plus mortifère, le plus indigne, le plus asservissant, le plus dégradant....Communisme et capitalisme seraient deux versants d'une même médaille en quelque sorte, et non, amis socialistes, le communisme n'est pas nécessairement la face la plus sombre de cette médaille!Je dirais même que c'est exactement pour cette raison, parce qu'en effet c'es t un système de pensée "totalitaire" ou plutôt "totalitarisant" ( dans le sens où il tente de penser un "tout"), que c'est bien le communisme qu'il faut choisir comme voie pour abolir le capitalisme et transformer la société , et rien d'autre.Car le capitalisme est également un système totalitaire par essence, bien pire que le communisme car fondé sur une logique de faux semblant, de fausse(s) liberté(s) et de représentations qui servent d'alibi notamment, à la répression la plus sournoise, à l'esclavage le plus absolu, et qui est celui que l'Homme s'inflige à lui-même en croyant ainsi être libre.

5. LA PLACE DES COMMUNISTES DANS UNE DEMOCRATIE CAPITALISTE
Toute la question pour les communistes aujourd'hui est de savoir si nous ne sommes pas devenus des représentations dans le théâtre capitaliste, si nous ne sommes pas en train de servir d'alibi à ce pouvoir capitaliste.Je dirais que oui, bien-sûr , et hélas, nous sommes aujourd'hui devenus "alibi du capitalisme".C'est une des raisons de notre grande faiblesse. Nous sommes corrompus ou plus exactement, comme me le disait un camarade l'autre soir en AG de section, nous sommes "altérés". --- Notez bien que je dis faiblesse et pas disparition...Si nous en sommes réduits à ce stade où nous sommes aujourd'hui, c'est justement pour cela - le système capitaliste a gagné un maximum de terrain et nous lui servons d'alibi, comme des tas d'autres choses.Nous lui servons à maintenir l'illusion que le capitalisme est libéral, c'est à dire favorise, promeut, la liberté, y compris celle d'avoir des communistes, supposés être, pourtant, les plus farouches opposants du capitalisme lui-même.Aussi bien le discours finit même par se retourner contre nous ! Comment prétendre en effet que le capitalisme est une dictature permanente et sournoise, la pire de toute, alors que NOUS "existons" encore !C'est une des raisons pour lesquelles je m'oppose fortement à privilégier une bataille de "l'antilibéralisme" par rapport à une bataille contre le capitalisme.Il ne faut pas nous tromper de combat - le libéralisme n'est qu'un symptôme, un pet de lapin sur une toile cirée divertissant, par rapport à la racine de nos maux, qui est reste et sera toujours le capitalisme.Nous sommes, nous communistes, ( ou "nous, PCF" plutôt) actuellement totalement dépendants de la bonne volonté du capitalisme, qui a depuis longtemps la main sur notre gorge, prêt à la serrer autant qu'il le faudra, pour nous faire tenir tranquilles, puis, pour nous supprimer si nous ne courbons pas l'échine.Le système de la 5ème République est fait pour cela. Il était fait à l'origine pour servir les intérêts de la bourgeoisie conservatrice de l'après -guerre; il est aujourd'hui fait pour servir les intérêts du capitalisme financier international dont Sarkozy n'est qu'un valet.Que nous le voulions ou pas, c'est aujourd'hui le fric qui gouverne. Et cela nous concerne aussi.Ne pas l'admettre, ne pas admettre que nos (vaines et à mon avis pathétiques) discussions sur le groupe , les subventions, les moyens financiers , les euros gagnés par les candidats aux législatives, les amendes évitées ou subies pour respect de la parité, les questions d'alliance avec les uns ou les autres, etc, etc, ne pas admettre que tout cela, ce sont des symptômes graves de ce que nous n'existons plus, non pas que par la volonté du PS comme on l'entend souvent , mais que nous n'existons plus que par la bonne volonté du capitalisme (dont le PS n'est en effet qu'un autre cheval de Troie...) , c'est une erreur impardonnable.J'irais même plus loin: tant que cette main capitaliste ne serre pas notre gorge assez fort, c'est que nous avons complètement perdu de notre force et notre pouvoir de nuisance, et qu'elle trouve plus d'avantage à nous maintenir en vie artificiellement qu'à nous éliminer définitivement, pour que nous continuions à "servir" aux fins capitalistes.Je vous parie que si "notre" Congrès devait accoucher au moins d'un DESIR d'une unité , d'une volonté communiste ,marxiste, anticapitaliste, d'un désir de combat sans concession ( ce que j'appelle de mes vœux), si par bonheur, si par sursaut de dignité et d'orgueil, si par intelligence, nous trouvions en nous les ressources et les forces nécessaires pour désirer redevenir communistes, ou plutôt pour que NOTRE parti redevienne le Parti des communistes, le Parti du communisme, nous commencerons à sentir passer immédiatement la rage capitaliste et à voir renaître un anticommunisme réel ( c'est- à -dire ayant des traductions physiques et matérielles).Nous verrons la différence.Nous n'aurons même plus le loisir de nous demander si nous faisons "un groupe" ou pas, parce que nous n'aurons plus de députés, ou que le seuil sera réhaussé à 25. Nous serons purement et simplement interdits ( bien sûr, je force un peu le trait mais c'est pour éclairer au mieux mon propos).Et là corrélativement, et comme cela a toujours été le cas pour les communistes, plus cette main serrera, plus nous recommencerons à bouger et à résister.Plus "nous" redeviendrons résistants.Plus "nous" redeviendrons communistes.De là à souhaiter que nous commencions à en prendre VRAIMENT plein la figure pour "nous" réveiller... Mais hélas, ce serait un bon signe.Un signe que nous serons redevenus vraiment dangereux.Et donc un signe que "nous" serons redevenus vraiment utiles.

6. COMMUNISME, CONSUMERISME, ET LANGAGE
Je finirai cette petite tentative de théorisation, lacunaire et maladroite, par dire que l'un de nos premiers devoirs de communistes, ce doit être aujourd'hui de résister au consumérisme, et de penser une alternative à la société de consommation, de rêver une autre société.Détruire le capitalisme implique d'en passer par là.Ne plus transiger avec cette force immonde, sous quelque prétexte que ce soit.Et quand je dis cela, je m'oppose également à ce que nous continuions à colporter en notre sein des concepts creux venus tous droits de la social-démocratie, comme ceux de "dépassement du capitalisme", ou de "gauche".Quand, dans un texte officiel, on trouve 11 fois le mot "communiste" sur 12 pages et 39 fois le mot "gauche" , et bien c'est que nous avons un sacré problème en notre sein.Si notre objectif c'est bien de travailler sur le communisme, il faut le dire comme tel et ne pas dire que nous envisageons de "penser la gauche" ou de "travailler pour la gauche".Il faut dire "nous allons penser le communisme"", "nous allons travailler pour le communisme". Où est le drame, quelle est l'impossibilité à cela? Je dis cela, non pour le plaisir d'adopter une figure "réactionnaire" mais parce que nier le pouvoir des mots sur la formation des idées, voire, des comportements, serait une folie sinon une stupidité.----- Utiliser un mot ou un concept sans le réfléchir, sans le questionner sur son origine, revient à lui laisser la porte ouverte de notre esprit et à nous faire "contaminer" par lui! Il ne s'agit pas d'être psycho-rigide, mais d'être vigilant sur l'emploi des termes, de tournures de phrases, qui sont tous porteurs d'une philosophie...Surtout lorsque cette "philosophie" est en réalité contraire ou incompatible avec le communisme....En outre, il me semble un peu vain quand on est un parti politique qui oscille entre 5 et 2 % aux élections depuis 10 ans, de prétendre servir de moteur à "la gauche".Et je ne vois pas pourquoi NOUS seuls devrions prendre, au risque de nous en faire crever, la responsabilité de la survie de la gauche! Je l'ai dit, dialogons, réfléchissons, oui, mais que chacun se débrouille de ses petites affaires.Personnellement, seuls m'intéressent et me motivent non seulement la survie, mais encore l'envol du communisme du 21ème siècle avec le PCF, si le PCF c'est bien nous, la majorité, et pas seulement quelques-uns.Mais bien sûr, cela postule que nous croyions encore que le communisme peut et doit être la façon de changer le monde...Et je ne suis pas sûre que ceux/celles qui emploient en permanence le terme de "gauche" le pensent encore (s'ils l'ont jamais pensé pour certain-e-s)...

7. IL FAUT RELEVER LE "PELOTON DE GARDE"
En disant cela, je n'entends pas être inutilement dure et intransigeante avec nos camarades, dont certains sont bien plus anciens et méritants que moi, mais qui ont manifestement baissé les bras - je me contente d'émettre une hypothèse: le combat, le pouvoir, surtout celui-là, use, sans aucun doute, les âmes les mieux trempées et les volontés les plus farouches. Chez tout le monde.Evidemment ce combat implique aussi que nous nous posions des questions sur notre rapport à la violence, à la révolution ( y compris en notre sein), à la liberté....Voilà quel devrait être le sens de notre Congrès, bien plus qu'une question pour savoir si nous devons débaptiser ou pas le PCF, le liquider ou pas, et si oui, comment!Je l'ai dit, je pense qu'il ne faut pas confondre travail sur le cadre ( pour moi accessoire actuellement, en tout cas, tel qu’il est présenté pour l'instant), et travail sur les idées.Il y a cependant et en effet des choses à changer dans la « forme », et la question des supports des idées, de leurs sources, (je parle des êtres humains), est aussi importante car les Idées ne « vivent » pas toutes seules…C'est ce que j'appellerais une éthique politique.

8. PISTES POUR UN CONGRES, LA QUESTION DE L'EXISTENCE DU PCF
Pour préserver notre énergie pour la réflexion sur de "vrais" sujets, je proposerais bien comme préalable à ce Congrès que la question de la « liquidation » du PCF ne soit même pas à l'ordre du jour et que toute proposition qui commencera par aborder les choses sous cet angle soit rejetée, au moins dans cette partie, sans hésitation.Bien sûr, il ne s'agit nullement de faire de cette question un tabou, de poser des interdits "par nature", non, évidemment, nous pourrons en discuter, mais plus tard.Quand nous aurons d'abord rempli notre tâche de communistes.C'est à dire , quand nous aurons élaboré un nouveau projet de société, puisqu'il faut changer celle-ci.Et je ne crois pas que l'effort considérable que demande cette tâche ( et qui ne se résoudra pas en un ou deux ans) implique qu'on en passe nécessairement par la mort du PCF.J'irais même plus loin: ce serait une faute de notre part si nous mettions la charrue avant les bœufs, si nous perdions notre temps à de telles balivernes gauchistes (montées en épingles par des ego disproportionnés ou faibles) alors que, face au capitalisme, face à Sarkozy, face au MEDEF, face à l'UMP, face à l'Europe libérale et à la mondialisation, nous avons d'autres combats à mener et d’urgence.Nos divisions sur un sujet aussi mineur que celui de la "forme PCF" ne seraient , je crois, qu'une arme de plus dans le camp d'en face.Je maintiens que tout le débat actuellement organisé en France, tel qu'il est organisé , sur "la gauche", sa recomposition, sa reconstruction, est un tropisme capitaliste qui est un piège terrible pour nous communistes, et qu'il ne faut pas ycéder.On n'organise pas les forces communistes comme on organise les forces capitalistes.Nous avons besoin d’un espace pour une véritable rénovation, cette rénovation devant être avant tout celle des idées communistes.Cette rénovation, elle ne saurait se résumer à rédiger un « programme d’accompagnement » des méfaits du capitalisme dans nos vies, le tout à base d'une novlangue soi disant "moderne".Et je rejoins de nombreux camarades qui s'expriment ici (je pense notamment à la dernière contribution de Marine Roussillon), nous, NOUS TOUS ET TOUTES, communistes, membres du PCF ou pas, prolétaires, précaires, exclus, nous avons besoin du communisme et du PCF pour changer le monde!

Fraternellement
(merci à La Louve pour toutes ses vivantes contributions)

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